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RDC : La maladie à Virus Chikungunya évolue en silence à Kinshasa et Kongo Central

L’état de lieu de la maladie à Virus Chikungunya a été présenté jeudi 6 juin 2019 au cours d’une matinée scientifique à l’Institut National de Recherche Biomédical de Kinshasa (INRB). Il s’est avéré que la maladie présente une évolution telle qu’elle nécessite le renforcement de surveillance accès sur les groupes à risque c’est-à-dire les enfants et adultes de plus de 50 ans. Dr. Antoine Nkuba, chercheur à l’INRB dit qu’il y a également nécessité de sensibiliser la population sur les mesures d’assainissement et la lutte anti vectorielle. Il faut également continuer les analyses de laboratoire pour déterminer l’évolution et l’ampleur de la maladie.

Il s’est agi de la présentation des résultats de l’enquête menée par trois médecins du 19 au 23 mars 2019 à Kinshasa et dans le Kongo Central.

A en croire Dr. Antoine Nkuba l’épidémie évolue vers les communes de l’Est de la capitale, c’est-à-dire à Binza-Ozone, Binza-ozone, Selembao, Kisenso, Lemba, Kinshasa et Gombe. Dans le Kongo central par ailleurs, la maladie se situe à Sonabata, Kisantu, Kimpese, Kwilu-Ngongo, Matadi et Nzanza.

Pour lui, l’épidémie a commencé à Brazzaville, sur base des échantillons envoyés à l’INRB. A Kinshasa, l’ampleur n’est pas connue puisque tout ce qui a été trouvé était en rapport avec les enquêtes épidémiologiques financées par l’INRB ou par l’Institut Médical  Tropical d’Envers (IMT).

A l’issue de l’étude menée, Il a été relevé que la femme est plus touchée par cette maladie. « Nous ne savons pas très bien la raison scientifique.  Seulement, je pense que dans le contexte de Kinshasa et Kongo central où l’épidémie sévit, les femmes travaillent souvent aux côtés de leur maison, restent longtemps soit à vendre devant leurs parcelles et font le travail ménager », cogite-t-il. Etant donné que le vecteur circule autour de la maison, ces personnes qui restent à la maison sont les plus exposés à être piqués par « l’Aedes ». De ce fait,  la femme enceinte ne peut prendre les produits que sous surveillance médical.

En perspective, il propose que le Gouvernement trouve une définition de cas qui soit en rapport la situation au Congo. Cela, entendu que la définition des cas qui est l’ensemble de signes pour diagnostiquer de façon présomptive une maladie se base sur des études. Mais celle qui est utilisée aujourd’hui vient de l’Asie.

En définitive, il demande aux autorités compétente d’organiser la riposte de l’épidémie qui va être basée sur l’assainissement du milieu ainsi que vectorielle par la pulvérisation à l’aide insecticides.

Vivement la circulation de l’information

« La maladie est là. Le fait que les prestataires des soins n’ont pas la définition de cas par rapport à cette maladie provoque une hyper consommation des médicaments liés au paludisme » explique Dr.Gillon Ilombe, entomologiste médical.

Pour lui, les personnes examinées lors de cette enquête effectuée du 19 au 23 mars sont bel et bien infectées par ce virus. Ce qui prouve que la maladie circule à Kinshasa et dans le Kongo central.

Pour en découdre, il est question de faire la riposte accès à l’assainissement du milieu. Comme il n’y a pas de vaccin, utiliser des anti-inflammatoires en vue de soulager les malades.

En dépit de cela, il martèle sur la circulation de l’information circule afin que le prestataire réalise qu’il s’agit d’une nouvelle maladie.   « Nous ne connaissons pas combien de temps l’immunité peut trainer chez l’homme. Il est vrai qu’en 2012 il y a eu la même épidémie, probablement l’immunité ne traine pas », réfléchit-il.

Judith Asina

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