Les vingt-cinq candidats président pour les élections du 23 décembre 2018 en République Démocratique du Congo doivent remplir quatre critères afin de diriger ce pays à la taille d’un continent. L’institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) qui l’annonce, indique que l’électeur examinera minutieusement la vie du candidat, en fonction des charges à assumer, afin de se rassurer qu’il n’est pas auteur ou complice des violations des droits humains et de la Constitution, ou des pratiques contraires aux valeurs morales.
L’IRDH recommande à l’électeur de privilégier le candidat issu d’un parti, regroupement ou famille politique, en vertu de l’article 6 de la Constitution, les partis politiques concourent au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. Ils sont tenus au respect des principes de démocratie pluraliste, d’unité et de souveraineté nationale.
Un candidat dit libre qui évolue au bénéfice du système de transhumance politique congolais (facilité de changer de l’opposition au pouvoir et vice-versa au détriment de l’édification du multipartisme, ne participe pas à l’éducation civique.
Ensuite, l’électeur vérifiera la moralité du candidat, notamment sa vie privée et publique, son sens de justice, de service et de l’attachement à la cause du peuple, et de l’intérêt public national face aux lobbies économiques. Car, un bon candidat Président de la République doit avoir le sens élevé de la démocratie, de l’Etat de Droit, des droits humains et du genre. ce qui sous-entend ici, ne pas figurer dans des rapports d’ONG ou institutions crédibles comme l’ONU, l’Union Européenne et l’Union Africaine portant sur des violations massives des droits humains, d’obstruction à la démocratie et d’appel à la violation de la Constitution ; le candidat doit prouver son abnégation et sa capacité à protéger l’intérêt général, au détriment de son ego personnel ou des membres de son regroupement politique.
Allusion faite ici à la capacité de déférer, devant les cours et tribunaux, des présumés auteurs des crimes économiques dénoncés dans le Panama Papers et autres violations des droits humains relevés dans différents rapports mapping de l’ONU; le candidat doit prouver qu’il est au service de la nation et non prétendre avoir la nation à son service. Il entre autres ici d’être capable d’interdire aux membres de sa famille biologique d’opérer dans l’impunité contre les intérêts publics. Aussi, le candidat devra-t-il démontrer qu’il comprend la cause des personnes vulnérables, des minorités, des bonnes pratiques culturelles.
Le troisième critère consiste pour l’électeur, de veiller à ce que le candidat défende un projet de société capable d’identifier des problèmes majeurs que connaît le pays et avoir des propositions de solutions à court, moyen et long termes ; entraîner des initiatives dont les retombées bénéficient à la nation toute entière ; concevoir et comprendre des macro-projets qui recentrent le rôle de la nation congolaise dans le concert des nations.
L’IRDH demande à l’électeur en dernier lieu, de se servira des critères tirés de la Constitution de la République et la loi électorale de 2017, spécialement l’article 72 de la Constitution qui énumère des conditions relatives à la possession de la nationalité congolaise d’origine, être âgé de 30 ans au moins, jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques ainsi que ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale.
Il y a également l’article 104 qui exige un casier judiciaire en cours de validité qui relève toutes les condamnations pénales. Cela, entendu qu’un bon candidat à l’élection présidentielle doit avoir un casier judiciaire vierge et, exempte d’atteintes à la loi publique.
En outre, figure l’article 10 qui énumère les personnes inéligibles pour condamnation, par une décision judicaire irrévocable, c’est-à-dire à une peine de privation des droits civils et politiques ; pour crimes de guerre, crime de génocide et crimes contre l’humanité ; viol, exploitation illégale des ressources naturelles, corruption, détournement des deniers publics, assassinat, tortures, banqueroute et les faillis.
L’IRDH fait remarquer que sont aussi inéligibles les personnes frappées d’une incapacité mentale médicalement prouvée au cours des cinq dernières années précédant les élections ; si elles sont en activité, les fonctionnaires, agents de l’administration publique, mandataires de l’Etat, magistrats, membres des Forces armées (FARDC), de la Police nationale congolaise (PNC), du Conseil économique et social (ECOSOC), du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), du Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA), de la Cour des comptes et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ; l’article 103 exige que le candidat ait un diplôme universitaire. L’électeur veillera aussi à l’expérience personnelle qui renforce la capacité de gérer en homme d’Etat.
Judith Asina
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