L’atelier sur l’analyse budgétaire de la Loi des Finances 2017 de la Société Civile organisé sous les auspices du Projet de Renforcement de la Redevabilité et de la Gestion des Finances Publiques (Profit-Congo) a donné ses couleurs vendredi 23 juin dernier. C’était au cours d’une conférence de presse à l’Hôtel Venus de Kinshasa/Gombe. Après évaluation, il a été recommandé sur le plan général, la mise en place d’une politique monétaire adéquate couplée d’une politique efficace de lutte contre le coulage des recettes pour maîtriser la dépréciation monétaire tout en maximisant les recettes.
C’est le Bishop Abraham Bjamba, du Réseau Gouvernance Economique et Démocrate (REGED) qui a présenté le rapport de cette analyse budgétaire. Il estime que par la Société Civile, le citoyen congolais accomplit un pas supplémentaire vers l’affirmation de ses droits d’accéder à l’information budgétaire et à donner son avis dans les décisions prises à toutes les étapes de ce processus.
Cependant, cette analyse est menée au moment où, le pays est confronté à des défis politiques, économiques, sécuritaires et sociaux majeurs. A cet effet, elle s’est intéressée aux quatre objectifs fixés par le Gouvernement en vue de se lancer dans le travail. Il s’agit de l’organisation des élections ; la stabilisation et relance de l’économie nationale ; l’amélioration des conditions de vie de la population ; la restauration de la sécurité des personnes et de leurs biens. Et, les constats, analyses et recommandations qui en résultent sont versés à l’Assemblé le Nationale et au Sénat, à travers les Commissions Économiques et Financières ainsi que les bureaux de ces deux Chambres du Parlement, ainsi qu’au Gouvernement par le Ministère du Budget. Ainsi, espèrent-elles contribuer à la pérennisation des mentalités nouvelles de faites de concertation entre les citoyens et les pouvoirs publics sur des questions budgétaires.
Analyse
Elle s’est appesanti de manière générale sur plusieurs aspects, notamment le cadre stratégique et macroéconomique ; les recettes ; les dépenses et la prise en compte des engagements nationaux et internationaux et internationaux du Gouvernement.
Concernant principalement les recettes, elle relève que le niveau de pression fiscale prévu par le Gouvernement se situe à 6.166,5 milliards de FC, soit 61,6 % du budget général et un accroissement de 41 % par rapport à 2016. Les recettes extérieures se situent à 3.847,3 milliards FC, soit 38,4 % du budget global. Aussi, note-t-elle que les ressources attendues du Gouvernement pour financer ces politiques envisagées en 2017 proviendraient, à près de 40 %, des partenaires.
Au regard du faible taux e mobilisation des recettes et de la tendance généralement faible de réalisation observées l’année passée, elle reste inquiète quant au harmonieux des dépenses prévues.
En plus, elle remarque que les recettes des budgets annexes et comptes spéciaux ne sont pas mentionnées dans le PLF 2017. Par ailleurs, la traçabilité de l’exécution des recettes n’est toujours pas connue.
Recommandations
La société civile formule des recommandations sur le plan et sectoriel.
D’ordre général, elle exige la mise en place d’une politique monétaire adéquate couplée d’une efficacité de lutte contre le coulage des recettes pour maîtriser la dépréciation monétaire tout en maximisant les recettes. En dépit de cela, il faut effective des 28 mesures du Gouvernement pour assurer la croissance. De ce fait, l’inscription des mesures de mobilisation des recettes des budgets annexes et comptes spéciaux dans le PLF 2017 est envisagée. Cela, en vue d’accroître les recettes et assurer la traçabilité des recettes générées par ces secteurs.
Judith Asina
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