irdh

Urgent : élections 2023, abus des libertés, et risque d’embrasement du pays (Communiqué IRDH)

Lubumbashi, le 03 mai 2022. Face aux enjeux électoraux de 2023, les chercheurs de l’IRDH dénoncent des calculs politiciens et machinations visant à s’assurer l’issue des urnes. Il se multiplie, d’une part, moult tentatives d’exclusion, par des mécanismes légaux, notamment, des lois fixant des critères discriminatoires contre une catégorie de congolais qui ne seraient pas nés « de père et de mère congolais ». Et, d’autres parts, des menaces d’embraser le pays, par une exacerbation de la haine ethnique, des attaques injurieuses entre politiciens, par « journalistes » et « communicateurs politiques » interposés. L’appel au professionnalisme et au respect des droits humains s’imposent.

En effet, l’Assemblée Nationale discute de la loi électorale qui inclue l’origine des deux parents, comme l’un des critères d’éligibilité à la Présidence de la République. Des députés soutiennent que tout candidat à la magistrature suprême devrait naître de père et de mère d’origine congolaise. Les chercheurs de l’IRDH estiment qu’un tel critère viole les instruments juridiques internationaux des droits humains et la Constitution, en ses articles 10, 11 et 12 qui garantissent à tous les congolais d’origine les mêmes droits, sans discriminations aucune, ni d’origine des parents ni de race.

Le débat parlementaire vient après la clôture de la table ronde interprovinciale de Lubumbashi, visant à ramener la sérénité dans la vie quotidienne menacée par un conflit latent entre Katangais et Kasaiens. Des dirigeants politiques mobilisent largement des « communicateurs politiques » et « journalistes » qui appellent ouvertement à la haine ethnique et profèrent des injures publiques contre des adversaires politiques. Telles pratiques violent la loi pénale du pays et exposent leurs auteurs aux poursuites judiciaires et répressions légales.

Eu égard a ce qui précèdent, les chercheurs de l’IRDH recommandent au Président de la République et tous les politiciens en charge actuelle de la gestion de l’Etat, de veiller au strict respect des droits et libertés garantis à tous les citoyens congolais, sans discrimination aucune. Particulièrement, veiller à ce que la discrimination basée sur l’origine des parents ne soit utilisée comme mécanisme légal d’exclusion des candidats aux élections de 2023.

Aux dirigeants des partis politiques d’opposition, de respecter les prescrits de l’article 6 de la Constitution qui leur imposent de participer à l’éducation civique et à la cohésion sociale. Le fait de payer des individus ou groupes d’individus, afin d’inciter à la haine ethnique, injurier publiquement ou mépriser ses adversaires politiques met en mal la cohésion nationale.

Aux corps des journalistes, journalistes et communicateurs politiques, de faire respecter et respecter l’éthique et déontologie de la profession du journaliste, afin de ne pas s’exposer aux poursuites et procès pénaux.

QUE SEUL LE CHOIX DU PEUPLE L’EMPORTE EN 2023.

Lire Aussi Sur Matininfos.NET

kuluna de kinshasa

Kintambo/OUA-Rufidji : Le centre névralgique des Kuluna et la pluie, le facteur X pour dépouiller les citoyens

Le banditisme urbain dit « Phénomène Kuluna » a la peau dure à Kinshasa et la commune …

Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire