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Ibenge Florennt

Ibenge : « Le Coronavirus nous montre qu’il faut plus de solidarité pour le paludisme, la tuberculose, la drépanocytose »

Le coach de l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa et ancien patron du staff technique des Léopards, Jean-Florent Ibenge en appelle à la solidarité et à la coopération gagnant gagnant entre les pays du monde. Ce, pour vaincre également plusieurs maladies à l’instar du paludisme, de la tuberculose, la drépanocytose et autres qui touchent de plein fouet l’humanité y compris dans l’hémisphère sud. C’est qu’il a indiqué lors du magazine  » Au delà de tout  » sur les Ondes de Top Congo dans la soirée du lundi 18 mai.

Florent Ibenge a éventré le boa sur le microphone du patron de la 88.4 FM, Christian Lusakueno. La pathologie du moment, la pandémie de coronavirus était au coeur de cet entretien. Des leçons tirées et des recommandations ça et là.

« Nous sommes donc logés à la même enseigne. Il n’y a pas un qui soit mieux que l’autre. Il faut avoir une grande coopération gagnant-gagnant, ne pas toujours chercher à gagner et à écraser l’autre comme c’est avec la guerre économique. Il faut qu’on puisse collaborer, nous devons nous souder, résoudre ce problème ensemble en toute conscience. Profiter de ça pour éradiquer certaines maladies qui nous embêtent. Le Coronavirus tue mais le paludisme tue plus. S’atteler à toutes ces maladies qu’on peut aussi éradiquer si on pouvait se donner un petit de peu de moyen. Ne pas que se préoccuper de cette maladie car elle touche tout le monde et oublier celle qui touche que les pauvres. Le coronavirus vient nous montrer qu’il faut plus de solidarité pour le paludisme, la tuberculose, la drépanocytose et ces maladies qui nous touchent de plein fouet dans l’hémisphère sud« , a-t-il martelé.

LE TRAVAIL ET LA LIBERTÉ DE CIRCULER, UN MANQUE ET UN BIEN PRÉCIEUX

S’agissant de ce qui le manque le plus en cette période, le vainqueur du Chan 2016 au Rwanda a dit que c’est son métier et tout son monde y compris la presse.

« Ce qui me manque le plus c’est mon travail. Donc le contact physique notamment avec mes joueurs, mon staff, les dirigeants, les supporters et aussi la presse« , a-t-il affirmé.

« La liberté est un bien très précieux, le droit de circuler fait partie des droits de l’homme à en croire l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme. Nous sommes confinés, pas moyen de circuler, de bouger. C’est un réel problème. Dans cette période justement il y a des faits qui nous touchent qui demanderaient que vous soyez présents mais vous ne pouvez pas être là. Personnellement j’ai été touché par 2 décès dus au coronavirus et puis il y a eu un 3ème cas qui s’en est sorti. Il est entré dans le coma pendant longtemps sur Paris. C’est un être proche car c’est mon cousin germain. Maintenant il va bien, il est à la maison tant mieux mais il y a d’autres qui sont partis. C’est un grand changement« , a-t-il regretté.

AUCUN COIN DU MONDE ÉPARGNÉ, PLUS JAMAIS ÇA

Concernant la leçon que toute la planète aura retenu de cette Covid-19, il voudrait que tout le monde fasse la paix et que plus jamais une chose horrible puisse arriver.

« Alors ce que le monde aura retenu pendant cette période, c’est vraiment l’analogie que je fais avec ce qui s’est passé à travers le monde. Nous traversons une période qui n’a jamais existé alors jamais dans le monde. A travers l’histoire, nous avons connu les périodes de la peste, l’épidémie de choléra, il y avait 2 guerres mondiales. A chaque fois, il y avait au moins des coins dans le monde qui étaient épargnés. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas, c’est tout le monde qui est touché. Je pense juste après la Guerre mondiale, les protagonistes se sont réunis après pour faire la paix. La grande phrase était : plus jamais ça. C’est ce que j’aimerais bien qu’il puisse avoir. Plus jamais une chose de ce genre« , a lâché ce quinquagénaire fan de Zaïko Langa Langa, de Koffi Olomidé et de Jean Goubald Kalala.

LA FAMILLE A UNE PLACE DE CHOIX DANS LA VIE

Quant à ce qu’il faisait hier qu’il ne ferez plus demain, l’entraîneur adulé par les « Bana Vea » a laissé entendre qu’il mettra les batteries en marche pour être davantage plus proche de sa famille, au delà de son travail.

« Paradoxalement mon travail me manque mais aussi ne pas tout consacrer au travail. Je quittais vers 5 heures pour commencer l’entraînement à 06h30 et rentrer de fois à la maison à 22h. La vie de famille est un peu mise de côté. Ce n’est pas évident d’être Madame Ibenge parce que Ibenge n’est pas là. »

La Covid-19 sévit en RDC depuis le 10 mars. Au stade actuel c’est plus de 1600 personnes qui sont touchées par la maladie et plus de 200 guéries.

Gloire BATOMENE

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