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La RDC et le monde après la Covid-19 (Tribune de Me Junior Mosei)

La crise de la COVID-19 est un moment historique qui ouvre la porte à de nouvelles trajectoires sociales, économiques, voire politiques pour la gouvernance globale. C’est également une crise mondiale aux multiples ramifications et dont les conséquences se feront sentir pendant de nombreuses années.

La pandémie a considérablement accentué une autre crise, celle de la mondialisation, qui tire ses racines de la Grande Récession de 2008-2009. Ce contexte pandémique, socioéconomique et politique extraordinaire aux allures de crise systémique a renforcé l’enjeu de la démondialisation.

Si la démondialisation n’est pas souhaitable et certainement peu probable, il n’en demeure pas moins que la crise et la guerre en Ukraine ont soulevé de vastes inquiétudes sur la vulnérabilité des économies nationales, non seulement face aux approvisionnements, mais plus généralement à l’égard des limites d’une économie mondiale fondée sur des chaines de valeur toutes dépendantes d’une ouverture libérale aux échanges commerciaux.

La hausse du protectionnisme et du nationalisme associée aux dérives de la coopération sanitaire intergouvernementale impose de réfléchir sur la transformation de la gouvernance globale à l’ère de la COVID-19.

La mondialisation (ou globalisation pour les anglo-saxons) est le processus d’ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. La mondialisation favorise la libéralisation des échanges, l’interdépendance entre les hommes, la déréglementation, la délocalisation de l’activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens de transport, de télécommunication et autres.

Les entreprises multinationales définissent leurs choix stratégiques (localisation, circuits de commercialisation, financement, approvisionnements, recrutements, débouchés, investissements…) à l’échelle mondiale, en comparant les avantages et inconvénients que leur procurent les différentes solutions nationales possibles. Le concept « mondialisation » est surtout utilisé dans le domaine économique, mais celle-ci touche toutes les activités humaines : industrie, services, commerce, politique, social… Elle concerne aussi la communication et les échanges entre tous les individus de la Terre devenue « village planétaire » et entre les différentes cultures.Il devient alors très difficile de fonctionner dans un marché uniquement national.

La mondialisation néolibérale est présentée comme inéluctable, irréversible et incompatible aux Etats-nations. Ces derniers sont considérés comme des structures trop anciennes et inadaptées, devant être remplacées par un gouvernement mondial.Critiques faites à la mondialisation La mondialisation est critiquée pour son rôle dans la déréglementation des économies nationales, à la libéralisation exagérée des échanges, à l’hégémonie des grandes entreprises multinationales, a la normalisation des rapports humains et la disparition des particularités, à l’émergence d’un standard culturel, à l’atteinte à l’environnement et le réchauffement climatique.

Faiblesses de la mondialisation

Pendant la pandémie de la COVID-19, plusieurs pays se sont rendus compte de la faiblesse de leurs économies caractérisées par la dépendance aux économique des autres pays. La guerre en Ukraine a également démontré les limites de la mondialisation suite à la désorganisation de la chaîne d’approvisionnement mondiale dans un marché mondial qui peine à se révéler suite aux conséquences de la pandémie. Par ailleurs, le prix d’achat, les coûts de transport et même le temps d’attente pour la réception des marchandises ne permettent plus d’offrir des produits compétitifs sur le marché. La gestion juste du temps rencontre des défis qui perturbent la chaîne de valeur de certaines industries.

Solution préconisées

Ces différents facteurs amènent les États à recourir au protectionnisme des économies nationales en limitant les échanges internationaux. La mondialisation a trouvé écho parce que les entreprises voulaient être plus compétitives en matière de prix. Cependant, les problèmes actuels ont emmené certains à penser à une relocalisation et à la démondialisation.Conclusion Plusieurs pays prônent le protectionnisme pour favoriser le pouvoir d’achat local et la production locale, car l’environnement économique actuel remet fortement en cause les choix économiques des dernières années.Nous subissons les répercussions de la guerre en Ukraine, de la pandémie, une pénurie de main-d’œuvre, une inflation galopante, des problèmes de chaîne d’approvisionnement,…bref, un cocktail qui rend l’avenir incertain et qui provoque des réflexes protectionnistes.Cette analyse mérite d’être nuancer et permettre ainsi de qualifier la période actuelle de période de repli de la mondialisation qui ne marque pas sa fin. Il faudra donc redéfinir les règles de la mondialisation pour faire face à ce nouvel environnement.

Par Maître Junior MOSEI MBONGO

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