Le démembrement de la RDC n’est pas une simple psychose mais bien une réalité mathématique programmée par des plus malins que nous. Parfois, il suffit de réfléchir, avec un stylo et un papier, pour découvrir des choses cachées ou non évidentes. C’est ainsi que Le Verrier découvrit la planète Neptune, en 1846. Voici comment Arago en rend compte, dans un style imagé : « M. Le Verrier a aperçu le nouvel astre sans avoir besoin de jeter un seul regard vers le ciel ; il l’a vu au bout de sa plume ».
En effet, il existe une loi de la nature (précisément de la mécanique) qui stipule que « un système abandonné à lui-même évolue dans le sens de l’entropie croissante ». L’entropie, en langage ordinaire, c’est le désordre. Lorsque le Congo acquit son indépendance en 1960, le colonisateur avait fait sciemment de nous léguer un système abandonné. Il n’y avait pas assez de cadres locaux, ni politiques ni administratifs. La production managériale de ces rares cadres étant insuffisante par rapport aux besoins du pays, la résultante était négative, le Congo ne pouvait qu’évoluer vers le désordre, d’où le chaos, la pente descendante qui ne s’est jamais inversée depuis.
De temps en temps, ces malins viennent avec des programmes dits de redressement, mais toujours en prenant soin de garder les commandes de l’opération, brandissant à la moindre occasion, comme chantage, de se retirer. Entretemps, les élites du pays sont pompées vers l’étranger, avec des programmes de bourse et d’immigration, tandis que celles-ci qui restent au pays sont paupérisées à souhait pour les rendre inopérantes. D’autres sont aspirées vers les organismes internationaux (FMI, BM, MONUSCO …) ou les Centres culturels étrangers, avec comme conséquence, de les déconnecter des problèmes du pays, en leur accordant des privilèges qui ne sont en définitive que de la corruption morale subtile. Tout est fait pour que jamais les forces congolaises n’atteignent le point de renversement de la courbe de croissance ; elles sont toujours en déficit par rapport aux besoins du pays. Et le système, abandonné, continue sa descente au désordre croissant.
Si jamais, aujourd’hui, tous les prédateurs décidaient de laisser le Congo libre, en bien, il n’en continuerait pas moins sa descente vers la dislocation. Il suffit de voir ce que le Congolais fait au Congolais ; les politiciens en sont un bel exemple : FCC contre CACH, CACH contre LAMUKA, LAMUKA contre CACH. Plus loin, les pasteurs contre les pasteurs (pour la désignation du candidat président de la CENI), constitutionnalistes CACH contre constitutionnalistes FCC, Porte-parole contre porte-parole, Wenge contre Wenge, police contre population, bref, mbua asui mbua. C’est une autodestruction programmée, parce que les ressources du Congo ont été décrétées patrimoine mondial par les maîtres du monde, le chaos en favorisant l’exploitation au moindre coût par eux (10 millions de morts congolais … seulement).
Sommes-nous condamnés ? Non. Il faut commencer par cette prise de conscience. Les élites doivent hausser le niveau de leurs débats et non servir des causes tribalistes ou politiciennes. Les partis politiques, chevaux de Troie par excellence, doivent être neutralisés dans leurs effets par une prise de conscience citoyenne qui va au-delà de futiles appartenances politiques. Il faut crier fort aux oreilles du trio CACH-FCC-LAMUKA que leurs divisions n’ont pas d’autres sources que ceux qui se présentent à leurs côtés comme leurs amis, pour les aider à supplanter l’autre, lequel autre était hier ou sera demain leur chouchou. Les allumeurs du feu (la soi-disant communauté internationale), qui alimentent et soutiennent l’insécurité dans l’est, sont les mêmes qui se présentent comme sapeurs-pompiers. En réalité, il n’y a pas de vrais problèmes entre Congolais. On a divisé pour régner.
Voilà pourquoi, conscients de nos responsabilités, nous la société civile, devons faire de l’année 2021 l’année de la délivrance du Congo. C’est quand nous jouerons notre rôle que le Congo ne sera plus un système abandonné, parce que les politiciens, qui sont censés nous diriger, sont piégés dès leur conception, par la manière dont ils accèdent au pouvoir, toujours sous le contrôle direct ou indirect de l’étranger. Unis, nous allons nous-mêmes mettre fin à la guerre de l’est. Avec ou sans la communauté internationale, avec ou sans les politiciens (que chacun choisisse son camp, pour le peuple ou pour les marionnettistes étrangers), avec ou sans … machine à voter.
Serge Gontcho di Spiritu Sanctu (+ 243 81 27 22 490)
Conscience Nationale en Action (CNA)
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