Dans une déclaration publiée le 9 septembre 2017, l’Institut de recherche en Droits Humains (IRDH) demande au Procureur Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi de se saisir du dossier ainsi que ce prévenu dont la détention a dépassé les 48 heures légales, dans le but de libérer à défaut de le déferrer devant la juridiction compétente. Cela, étant donné l’arrestation de Maître Jacques Kapanga, défenseur judiciaire auprès le tribunal de Grande Instance de Lubumbashi. Cela, au motif qu’il aurait dit publiquement que le mandat de Joseph Kabila serait terminé entant que Président de la République depuis décembre 2016.
Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration de l’IRDH :
IRDH vivement préoccupé par l’arrestation et détention de Maître Jacques Kapanga, au motif qu’il aurait déclaré que le mandat du Président Kabila est déjà échu depuis 2016.
L’IRDH est vivement préoccupé par l’arrestation et détention par l’arrestation et la détention, depuis mercredi 06 septembre 2017, de maître Kapanga Nyembwe Jacques, défenseur judiciaire près le tribunal de Grande Instance de Lubumbashi, au motif qu’il aurait déclaré publiquement que le mandat du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, serait déjà terminé depuis décembre 2016.
En effet, après vérification des faits, maître Kapanga est détenu au cahot des services spéciaux de la Police Nationale Congolaise (PNC), sis avenue Mobutu, en face de la station MULYKAP. L’inculpé serait appréhendé par un capitaine de la Garde Républicaine (GR) qui l’aurait entendu parler du mandat présidentiel dans un cyber café de l’avenue mama Yemo, où ce militaire aurait amené deux femmes du Groupe de Soutien au Président Kabila, photocopier des messages de « soutien au Rais Kabila ».
IRDH est vivement préoccupé par le fait qu’un militaire soit versé dans des activités politiques et use de son statut, pour influencer la répression policière des personnes exprimant d’opinion politique dissidente est garantie par la Constitution et les instruments internationaux des droits de l’Homme ratifiés par la RDC.
Afin de remettre maître Jacques Kapanga dans ses droits, IRDH en appelle au Procureur Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi de demander le dossier et le prévenu dont la détention a dépassé les 48 heures légales, dans le but de libérer à défaut de le déferrer devant la juridiction compétente.
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