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RDC : Des travaux sur l’identification, le suivi et la gestion des risques budgétaires

RDC : Des travaux sur l’identification, le suivi et la gestion des risques budgétaires

Un atelier sur l’identification, le suivi et la gestion des risques budgétaires en République Démocratique du Congo se tient du lundi 3 février et vendredi 7 février 2020 à Kinshasa. Les objectifs visés consistent notamment à développer la capacité des participants à analyser les risques budgétaires et améliorer la documentation budgétaire en assurant une meilleure prise en compte des risques.

Vincent Ngonga, Directeur de Cabinet du Ministre des finances qui a lancé ces assises, a présenté le risque comme tout événement susceptible de perturber l’atteinte des objectifs. L’objectif de la politique budgétaire étant la soutenabilité qui s’entend comme une situation où le solde primaire est compatible à l’inflation, la croissance et la capacité de l’Etat à payer sa dette.

RDC : Des travaux sur l’identification, le suivi et la gestion des risques budgétaires

Pour lui, la RDC ne dispose, sinon insuffisamment, ni d’instruments de gestion des risques budgétaires encore moins de méthodes de leur identification et quantification. Ce qui implique, dans le chef du gouvernement, une attitude conséquente. Celle de l’obligation de pouvoir non seulement anticiper les risques budgétaires exogènes mais aussi de minimiser les effets des risques endogènes par l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie opérationnelle.

L’ampleur déterminant de la hiérarchisation   des risques budgétaires reflète, l’inertie inhérente aux obstacles et contraintes, tant institutionnels, organisationnels que techniques, qui limitent, d’une part l’effet escompté de la promotion de la transparence. D’autre part, la qualité des processus de prévisions budgétaires, d’exécution ou de gestion budgétaire ainsi que leur suivi.   « Vous comprendrez, ainsi, toute la portée de cette assistance technique du FMI pour concevoir et mettre en place nos dispositifs de gestion optimale de risques  budgétaires et améliorer, par ricochet, le niveau de crédibilité du budget dans notre pays par l’adhésion aux normes internationalement admises et, de ce fait, l’usage des bonnes pratiques », dit-il.

Pour lui, cet atelier offre l’opportunité  de bien  cerner les problèmes liés aux risques budgétaires. Pendant ces 5 jours, les participants devraient être à mesure de définir les risques budgétaires et reconnaître leurs principales caractéristiques ; de faire  un inventaire des risques budgétaires auxquels le pays peut être confronté, les évaluer  et identifier les canaux de transmission vers le budget et la dette de l’Etat.

Sinistre budgétaire

La RDC est confrontée, à la transformation des risques budgétaires en sinistre budgétaire. Pour en découdre, il faut d’abord identifier ces risques et arriver à les prendre en charge pour s’en faire. M. Vincent Ngonga déclare : « Quand vous n’arrivez ni à les identifier, ni à les prendre en charge, les risques deviennent des sinistres et deviennent une seconde habitude de l’économie. La première chose à faire pour bâtir un développement c’est d’abord lutter contre l’inflation et stabiliser la situation à Court terme. C’est comme une fondation de la maison. Tant que vous avez votre fondation sur du sable, vous n’aurez jamais le mur ».

Il explique le sinistre budgétaire comme étant la transformation du risque en dégâts. Le pays a toujours été confronté depuis son indépendance à des risques budgétaires récurrents.

M. Vincent Ngonga a salué la présence des experts d’AFRITAC et du FMI qui vont assurer l’encadrement technique des travaux. Il a remercié la Banque mondiale à travers le projet Profit-Congo du Comité d’Orientation des Finances Publiques pour les facilités logistiques.

Il faut noter que les participants à ces travaux sont les responsables qui supervisent et gèrent les risques budgétaires ou qui souhaitent développer le suivi de ces risques. Il s’agit notamment de la Direction du trésor et de l’Ordonnancement (DTO) ; le Direction Préparation et Suivi du Budget (DPSB) ; la Banque Centrale du Congo (BCC) ; quelques ministères sectoriels clés tels que la santé et l’EPSP.

Judith Asina  

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