1er mai - pas de défilés festifs et revendicatifs, les masques confinent les banderoles

1er mai : pas de défilés festifs et revendicatifs, les masques confinent les banderoles

Le Coronavirus dérange tout sur son passage conséquence directe étrange journée internationale du travail en ce vendredi noir du 1er mai sur toute la planète. Pas de défilés pour les syndicats, le fameux cortèges populaires autant festifs que revendicatifs n’auront pas lieu. La RDC en général et Kinshasa en particulier se passeront aussi de toutes ces activités cultes. Les masques chirurgicaux, alternatifs en l’occurrence en tissu volent la vedette aux traditionnelles banderoles. Une journée internationale 2020 qui restera dans les annales.

La journée internationale du travail est zappée. Des défilés à la place du cinquantenaire n’auront pas lieu cette année bissextile pareil dans d’autres villes du Congo profond. Halte aux messages pour célébrer cette fête et revendiquer quoi que ce soi. Les masques de tout type prennent le dessus sur les banderoles.

A la place, des sorties médiatiques dans toutes les quatre langues nationales ou un simple communiqué appelant au non licenciement des employés par leurs employeurs suite au Coronavirus, pas plus pas moins.
Des mesures à suivre à la lettre plus chez les privés étrangers qui, au vu et au su de tous, boudent, foulent aux pieds un bon nombre de décisions prises par les autorités du pays.

Depuis le 18 mars dernier, jour sacré des mesures draconiennes assaisonnées du 24 mars, où l’État d’urgence sanitaire a été décrété par le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, plusieurs lieux de travail ont été perturbés.

Arrêt brusque du travail pour les uns et télétravail pour une frange dans un pays où au moins 80% des populations vivent dans l’informel mettant à mal des ménages pour nouer les deux bouts du mois.

DIFFICILE COHABITATION ENTRE BAILLEURS ET LOCATAIRES

Le courant électrique et l’eau ne seront pas payés pour ce mois d’avril finissant et mois de mai débutant, une gratification des dirigeants du moins pour ceux qui peuvent alors en bénéficier dans un pays où le délestage est la règle. Toutefois, c’est une équation du second degré à plusieurs inconnues en ce qui concerne le loyer de quatre mois entre bailleurs et locataires.

Pas moyen de trouver un modus vivendi quand bien même les gouvernants ont laissé entendre qu’aucun propriétaire de la parcelle n’a le droit de bousculer voire pourchasser les occupants de maisons à la fin du mois. C’est le jour et la nuit entre les deux protagonistes mieux antagonistes du moment, confinement oblige.

« Beaucoup de gens ne partent plus au travail hélas. C’était une grande joie d’accueillir les mesures d’assouplissement de la part du Gouvernement concernant le non paiement des factures d’électricité et de l’eau. C’est la première fois pour moi de le vivre depuis que je suis née. Mais la mesure sur les négociations entre bailleurs et locataires restent un casse-tête pour être appliquée endéans quatre mois. C’est une énigme« , a réagi Liora Salazaku habitant sur l’avenue Maï-Ndombe dans la commune de Kintambo.

LE TÉLÉTRAVAIL, UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION DANS LE MONDE, LES MÉDIAS MAINTIENNENT LE CAP

Télétravail, une vraie révolution dans le monde dans la mesure où il a permis certaines économies de ne pas s’effondrer jusqu’ici, salariés de ne pas perdre leur travail et accessoirement aux médias de continuer à s’informer.

Il se veut un progrès énorme par rapport à d’autres périodes de l’histoire où les épidémies avaient conduit un isolement total des populations comme la peste ou encore la grippe espagnole en 1918 avec ses 20 millions de morts en Europe. Mais comme toute médaille a son revers, ce progrès a installé une autre forme d’injustice.
Ce, en créant une 3ème ligne entre personnes travaillant chez elles à l’abri du risque rencontré par la 2ème ligne constituée par les caissières et caissiers, les éboueurs, livreurs et surtout par la 1ère ligne à savoir les soignants.

Une injustice globalement entre ceux qui peuvent télé travailler et ceux qui ne le peuvent pas. Il a aussi pulvérisé le mur que beaucoup avaient érigé entre vie privée et une vie professionnelle en installant une forme de mélange de genre menaçant l’équilibre personnel familial.

Gloire BATOMENE

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