Élections-RDC: "Dépité" par le comportement des "députés" nationaux, le peuple appelé à cogner la bordure aux urnes

Élections-RDC: « Dépité » par le comportement des « députés » nationaux, le peuple appelé à cogner la bordure aux urnes

Bienvenue au 4è cycle électoral depuis l’avènement de la 3è République en RDC. Après la première expérience d’un suffrage universel direct en 2006, la deuxième en 2011, la troisième en 2018, place à la quatrième en 2023. Si au moins au sortir de ces trois scrutins, la RDC forte de ses 63 ans d’âge, ressemble encore à cet État bébé, mieux gamin qui ne veut pas grandir comme Peter « Pan ». Du moins, les électeurs congolais ne souffrent plus d’une « panne » sèche étant donné qu’ils ont du carburant estampillé maturité des élections dans leur réservoir.

Ils ne sont plus naïfs mais vifs, les verbiages de plusieurs candidats députés nationaux n’ont plus un effet sur eux pour ne pas dire  » sans effet » à la manière d’une kyrielle de pasteurs sur les démons dans ce pays laïc mais très religieux.

À cette « parlote » de ces circonstanciels politiciens ou des caïmans politiques qui sont au niveau de l’Assemblée nationale depuis 2011 et même 2018, la « jugeote » sonne comme la réponse du berger à la bergère.

Leurs pagnes, t-shirt, argent en espèce sont reçus par les Congolais cependant sans avoir une influence sur la balance électorale pesant 44 millions de personnes devant voter dans ce pays 4 fois plus grand que la France, 80 fois plus vaste que la Belgique.

VOCATION DÉPUTÉ NATIONAL

Que de vocation pour la députation nationale ! Plus de 23.000 candidats députés nationaux pour seulement 500 sièges au niveau de la chambre basse au Congo. Beaucoup sont appelés, peu sont élus dans la vigne du petit peuple.

Et pour la simple ville de Kinshasa, 3.900 postulants pour 56 sièges ! Faut-il voir dans cette ruée vers le Palais du peuple, cette envie pour servir la population, ou une soif de participer à la gestion de la république ponctuée de signe de vitalité démocratique ? La jurisprudence congolaise en matière des élections oblige, la réponse est un Non avec un N majuscule.

21.000 DOLLARS AMÉRICAINS ET AU-DELÀ

Un bon nombre de candidats-députés viennent avec un discours flatteur, celui d’être des avocats de la population.Une fois dans l’hémicycle, le seul plaidoyer dans lequel, la plupart excelle c’est le pro domo. C’est-à-dire dire ils plaident pour eux-mêmes, leur propre cause: Jeep, émoluments visibles des 21.000 dollars américains dixit l’opposant Martin Fayulu et Delly Sesanga, chantre de la réduction du train de vie des institutions.

Et même des invisibles qui peuvent aller jusqu’à 50.000 dollars américains, foi du député national Eliezer Ntambwe façon mea culpa, sans oublier des frais de soutiens à des motions alimentaires.

Se faire élire député par tous les moyens est une lutte âpre de survie où les plus aptes subsistent, à en croire Charles Darwin dans la théorie de l’évolution des êtres. Obsession vitale qui a conduit les Kinois à puiser dans son imagination fertile la formule suivante :  » Kotiya libaya » en d’autres termes  » Tenter sa chance ».

Ces mêmes Kinois font usage ce dernier temps ou ce temps dernier de l’expression  » Kotuta bordure » c’est-à-dire  » Cogner la bordure », une façon de faire mal, donner une réponse coup sur coup à une personne qui a eu l’idée par ses dires, ses actes d’outrepasser, de nuire.

CONTRÔLER ET SANCTIONNER

Ils sont donc appelés à cogner la bordure aux urnes en opérant un choix judicieux, ce mercredi 20 décembre pour avoir des députés nationaux dignes de leur noms. Opter pour les élus qui ne sont pas des ventriotes c’est-à-dire qui vont au Parlement que pour leur ventre, leur intérêt, le tribalisme, le népotisme, le favoritisme, dans l’hémicycle mais plutôt des patriotes.

La vocation d’un député national ne se résume pas à l’obtention des 21.000 USD, non plus à construire des routes, des ponts.Mais de contrôler, sanctionner des ministres et mandataires publics, des régies financières qui ont failli.

De 2018 à 2023, combien de membres du Gouvernement, de responsables d’entreprises publiques ont été bel et bien sanctionnés pour megestion?

De quoi être dépités par nos députés nationaux et cogner la  » bordure » aux urnes dans un scrutin organisé par la Commission électorale nationale indépendante ( Ceni) de Denis Kadima. Vivra verra dit-on.

Nesta Batomene

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