L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, exige la libération de Patrick Palata, journaliste à Tala Tala télévision, station privée de télévision émettant à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo central, à l’Ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Patrick Palata a été interpellé, le 12 juillet 2020 en début d’après midi, à son domicile, par un groupe de personnes se réclamant de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Matadi). Ces agents l’ont conduit manu militari au bureau de l’ANR/Matadi où il a été entendu sur procès-verbal par un responsable local de l’ANR.
Lors de son audition, le journaliste a été accusé d’avoir diffusé, le 11 juillet 2020, sur les réseaux sociaux, les propos d’un témoin de la mort par balle de Mme Charlotte Konde au village Boko II à 10 kms de Matadi, par un membre de la garde rapprochée de M. Atou Matubuana, gouverneur du Kongo central qui avait effectué une descente à Boko pour apaiser les usagés du pont Maréchal Mobutu qui protestaient contre la hausse de la taxe du péage.
De ce qui précède, OLPA condamne cette interpellation d’un journaliste. Il s’agit manifestement d’une atteinte grave à la liberté de presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, OLPA exige la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste.
Enfin, OLPA exhorte les autorités du Kongo central à favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue de la province.
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire