Il s’est ouvert, à Kinshasa, mardi 21 juillet 2020, le Séminaire d’orientation budgétaire exercice 2021. La société civile qui participation à ces assises de trois jours, tient à ce que le Gouvernement mette en place des mécanismes qui permettront de maximiser les recettes.
Sur le plan des recettes, avec le contexte Covid-19, le pays est entré en récession. C’est seulement vers mi-2021 que pourrait peut-être se ressentir les effets de relance. Donc, les ressources vont être amenuisées.
C’est ce qu’a déclaré Bishop Abraham Djamba, Directeur exécutif du Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED). Pour lui, cette situation devra pousser le Gouvernement à prendre des mesures pour éviter le gaspillage dans l’affectation des ressources. Ainsi, il appelle à la mise en place des mécanismes qui permettront de maximiser les recettes. D’où, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour endiguer les coulages des recettes ; lutter contre la corruption et la fraude ; éviter le gaspillage.
De ce fait, Bishop Djamba demande de mettre fin à la complaisance de surveillance et de contrôle de l’exécution des marchés publics d’infrastructures. L’idée de la société civile est de récupérer les ressources pour les affecter dans les secteurs porteurs de croissance comme l’agriculture.
‘’C’est pourquoi nous insistons par exemple sur la réduction de train de vie des institutions de sorte que les ressources qui seront récupérées soient affectées dans les secteurs porteurs de croissance comme l’agriculture, sans oublier l’éducation et la santé’’, interpelle Bishop Djamba.
Concrètement, il propose entre autres, la suppression des fonds secrets de recherches et des fonds spéciaux pour les institutions et les services sans rapport avec la défense, la sécurité et la justice ; la réduction des écarts de rémunération du personnel politique de la Présidence ; la réduction des avantages des anciens Présidents de la Républiques élus à des proportions compatibles avec la modicité du budget de l’Etat.
Lancement des travaux
Jean-Baudouin Mayo, VPM Ministre du Budget a donné le go de ces travaux dont la clôture est prévue jeudi 23 juillet. Pour lui, les conclusions de ces assises permettront au Gouvernement de définir une trajectoire fiable des finances publiques pour la réalisation de son programme d’action.
Il a rappelé que le Gouvernement de la République a mis sur pieds un programme d’urgence d’atténuation des Impacts de la Covid-19. Question de contenir les effets néfastes de cette pandémie et jeter les bases de la reprise économique nécessaire à une programmation budgétaire solide, susceptible de relever les défis du pays.
Une occasion pour lui, de préciser que certaines actions prévues dans le calendrier budgétaire de l’exercice 2021 ont connu des perturbations à la suite notamment du contexte sanitaire de l’heure.
Aussi, il a décliné le financement des différentes politiques. Seulement, il y a nécessité d’une mobilisation accrue des ressources.
Jean-Baudouin Mayo précise que le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2021-2023 soumis à l’analyse des participants dégage des gaps importants dont la couverture nécessite des appuis des bailleurs intérieurs et extérieurs du pays.
En somme, il invite les séminaristes de ne ménager aucun effort à produire un travail de qualité. Question de doter le pays d’un Cadre Budgétaire à Moyen Terme fiable, réaliste et exhaustif.
Ces assises se réalisent avec l’appui du Comité d’Orientation des Finances Publiques dans le cadre du Projet de Renforcement de la Redevabilité et de la Gestion des Finances Publiques (Profit-Congo).
Il faut noter que le séminaire d’orientation budgétaire réuni les experts du Gouvernement ; les membres des commissions Economie et Finances (Ecofin) des deux chambres du Parlement ; les partenaires techniques et financiers de la RDC, la société civile, les syndicats du secteur public, et le patronat congolais.
Judith Asina
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