Parlement Assemblée Nationale

L’urgence de neutraliser le parlement (Tribune de l’analyste Serge Gontcho)

Les députés congolais ne méritent vraiment pas le titre d’honorables qu’ils aiment bien s’affubler. Plus le temps passe, plus ils se confirment comme danger public numéro un.

Pas plus tard que la semaine dernière, ils se sont encore illustrés dans l’étourderie et l’inconscience. Vivement, il est temps d’en débarrasser le pays, ou à tout le moins, de les tenir par le collet ; c’est le seul langage qu’ils comprennent.

Tout d’abord, le bras-d ‘honneur à la justice. Il est vrai que l’on parle de l’indépendance des trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Le bon sens nous enseigne cependant que l’indépendance absolue n’existe pas, sinon, par exemple, le premier ministre chef du pouvoir exécutif peut refuser de comparaître devant le juge au nom de cette indépendance.

Or, on a vu, il y a quelques semaines, le président du Sénat estimer qu’il peut insulter une dame en direct à la télévision, et refuser de répondre à la convocation du magistrat pour injures publiques en raison de l’indépendance des pouvoirs.

La semaine dernière, c’était au tour de la présidente de la chambre basse d’ignorer la décision du conseil d’État lui demandant de surseoir à l’élection du vice-président de l’Assemblée nationale. Ici encore, motif : indépendance des trois pouvoirs.

Mais, est-ce que ces gens réfléchissent ? Quand bien même le Conseil d’État se serait trompé, ce qui est très loin d’être le cas, la sagesse commande d’obtempérer d’abord puis de régler le différend en grandes personnes, cela d’autant qu’il n’y avait pas urgence.

Un homme sage ne peut pas se permettre de diminuer l’autorité de sa femme en l’humiliant devant les enfants. Pourtant, c’est là ce qu’ont fait les présidents des chambres haute et basse du parlement. Ils choisissent toujours la voie du défi. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils pensent que tout peut se régler par un bouquet de fleurs et du champagne ?

Deuxième ineptie: les députés demandent une augmentation des émoluments de l’ordre de 2 000 $ par mois. L’un deux dira que c’est parce que les députés sont devenus des assistants sociaux de la population. Et pourquoi ne pas demander cette augmentation pour les enseignants, les fonctionnaires ou les militaires ?

N’ayons pas peur du mot, le pouvoir législatif est aujourd’hui un conglomérat d’incompétents et d’inconscients, alors que le gouvernement se débrouille tant bien que mal et que le pouvoir judiciaire nous donne des raisons d’espérer.

Allons-nous devoir le supporter sans rien faire pendant encore trois ans et demi, arguant que l’espoir fait vivre ? Ce serait de l’inconscience de notre part, une turpitude, et nul ne se prévaudra de ses propres turpitudes. L’avenir de notre pays est aujourd’hui tributaire d’un travail de qualité de la part des députés.

En effet, des lois importantes doivent être étudiées et votées pour les élections de 2023. Or, on sent déjà les mêmes mauvaises fièvres que pour les trois élections précédentes (2006, 2011 et 2018) où tout le mal commençait par une CENI piégée, avec une composition explosive mêlant délégués de partis politiques et représentants de la société civile contrôlés par le pouvoir.

On ne peut tout simplement pas accepter d’être mordu pour la quatrième fois par le même serpent. Ce n’est certainement pas de ce parlement malfamé que viendra le souci de corriger les choses. Il faut donc, dès aujourd’hui, prendre d’assaut le Palais du peuple pour siffler la fin de la recréation pendant qu’il est encore temps. C’est une question de vie ou de mort.

Et donc, Éveil Patriotique, Conscience Nationale en Action, Églises Catholique et Protestante, Organisations de la société civile, Syndicats … nous sommes appelés à nous rencontrer sans atermoiements funestes pour organiser la riposte. Le peuple nous regarde.

Serge Gontcho di Spiritu Santu
Conscience Nationale en Action (+ 243 81 27 22 490, whatsApp)
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