Samy BAdibanga

Formation du gouvernement Samy: L’équipe est là, sans réelle solution à la crise politique congolaise

L’équipe Samy est enfin là. Ses membres ont été nommés à quelques minutes de la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête de l’État. Plus personne ne pouvait s’en douter quand il a été appris que Joseph Kabila avait dit aux prélats catholiques qu’il devrait publier cette équipe, en dépit de la poursuite des travaux du dialogue à la CENCO. Joseph Kabila a pris le soin de faire publier cette nouvelle équipe avant qu’il ne perde sa légitimité. Du moins, respect de la promesse tenue aux signataires de l’accord de la cité de l’UA.

Est-ce un début des solutions aux problèmes ?

Non. La genèse de la crise en Rdc s’enracine dans la volonté de la mouvance présidentielle à vouloir maintenir son autorité morale à la tête de la Rdc, en dépit de l’interdiction du pacte républicain de Sun City et de la constitution. La famille politique de Joseph Kabila, président qui a épuisé son dernier mandat n’a cessé de monter des stratagèmes pour accrocher Joseph Kabila au pouvoir, et avec lui toute la galaxie MP. Du conditionnement de la tenue des élections au recensement général de la population à refonte totale du fichier électoral, tout a été tenté pour y arriver. Les élections, notamment la présidentielle n’a pas été organisée selon le calendrier imposé par la constitution.

L’équipe Samy est là, mais signataires et non signataires de l’accord de la cité de l’UA, même ceux qui sont nommés ministres sont les premiers à reconnaître que l’avènement de ce gouvernent n’est pas venu résoudre la crise politique en Rdc. Il va, sans doute, creuser le portefeuille de l’État avant de se voir évacuer.

67 Ministres dans l’ensemble. Il faudra au moins 670.000 dollars pour installer tous ces Ministres (10.000 $ pour installer chaque Ministre), dans une période économiquement difficile pour la Rdc. Certes, le chef de l’État devrait montrer aux signataires de l’accord du 18 octobre, qu’il est homme de parole. Entre temps, l’on sait, d’autre part, qu’en cas de compromis à la CENCO, l’équipe Samy pourrait tomber ou se voir restructurer complément, surtout que le rassemblement a proposé la répartition équitable des services de légats, dont les portefeuilles ministériels, établissements, entreprises, sociétés publiques et para étatiques, les services de sécurité, DGM, ANR etc. Il faudra attendre plus d’un mois, dans le cadre de ce probable compromis.

Le problème est donc resté entier, celui de la légitimité de Joseph Kabila fin mandat, la gestion du pays pendant cette transition et la tenue des élections le plus vite que possible.

KN

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