Une vue des participants à la formation de journalistes d’Afrique francophone à Lomé (Ph. tiers)
Une vue des participants à la formation de journalistes d’Afrique francophone à Lomé (Ph. tiers)

Afrique: « L’Alliance pour le Contrôle de Tabac » déterminée à contrecarrer l’industrie du tabac

Pour cette société civile panafricaine il n’y a pas d’autre choix que de contrecarrer  cette tentative de l’industrie du tabac. Chose qui se fera dans les pays où l’Alliance pour le Contrôle de Tabac (ACTA) est active. Deowan Mohee, son secrétaire exécutif, qui l’a déclaré à l’issue de la formation des journalistes francophones africains à Lomé, indique que ce travail se fait selon les moyens, en vue de contrecarrer la tentative de l’industrie de s’ingérer dans les politiques de cette lutte.

« Ces multinationales qui ont beaucoup de ressources », a reconnu Deowan Mohee, Secrétaire Exécutif de l’ACTA. Cependant, c’est une industrie qui fait des milliards sur le dos de la population africaine. Elle sème la mort, mais récolte des bénéfices énormes et utilisent une partie de ses ressources pour faire le marketing et attirer les nouveaux consommateurs du tabac, surtout les jeunes.

A l’en croire, l’Afrique est la nouvelle frontière de l’industrie du tabac. Etant donné que la consommation baisse dans les pays développés en Europe et en Amérique, c’est maintenant l’Afrique qui représente l’avenir pour l’industrie du tabac. C’est pour cette raison qu’elle se trouve dans une situation où l’industrie est en train de faire le lobbying à tous les niveaux avec les décideurs politiques africains pour que la lutte antitabac ne progresse pas en Afrique.

Pour en découdre, il faut continuer avec les plaidoyers auprès des décideurs et le soutien de la presse et médias. « C’est pour cette raison que nous continuons à travailler avec les journalistes, les former, les mettre dans un réseau panafricains pour qu’ils puissent bien coordonner les activités et soutenir l’action de l’ACTA en faveur de la santé publique en Afrique », a-t-il déclaré.

Quid de la formation ?

Pour Deowan Mohee, cette formation de trois jours était organisée parce qu’étant très conscients de la valeur du travail que font les journalistes dans la lutte antitabac. Il s’agit d’une épidémie qui progresse en Afrique et qui aura dans les années à venir, des conséquences sur le plan sanitaire, économique, social et environnemental. De ce fait, la lutte antitabac est une approche multisectorielle qui a besoin de tous les acteurs concernés pour la maîtriser dans le long terme.

Et ACTA qui existe depuis dix ans, trouve que le rôle de la presse est primordial dans cette lutte. C’est depuis des années qu’elle a travaillé en étroite collaboration avec les médias en Afrique. « Nous comprenons très bien la valeur du travail et la contribution de la presse dans tout ce qui a été acquis en Afrique en ce qui concerne la politique antitabac », a-t-il relevé. Car, depuis la ratification de la Convention Cadre de Lutte Antitabac (CCLAT) de l’OMS, en 2004 l’Afrique a commencé avec la ratification. Aujourd’hui, presque la totalité de pays a ratifié. Et il y a plusieurs pays africains qui ont des lois conformes à la convention des Nations Unies. Tout au long de cette lutte, ATCA a été accompagnée par la presse qui a joué un rôle primordial pour faire le plaidoyer auprès des décideurs politiques, pour protéger la santé publique contre l’épidémie.

Judith Asina

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