Ebola en RDC
Une unité d'isolation de patients touchés par le virus Ebola, en RDC, lors d'une précédente manifestation du virus Ebola en 2009. © Luis Encinas/MSF

Maladie à virus Ebola: Une unité d’isolement transitoire a été ouverte à Bunia

L’objectif de cet isolement consiste pour la Direction Générale de Lutte contre la Maladie, d’accueillir les potentiels cas suspects et confirmés qui seraient détectés dans cette ville, chef-lieu de la province de l’Ituri.

A ce jour, 56 patients ont été traités avec le mAb 114, Remdesivir, Zmapp ou Regeneron. Sur ces 56 patients, 27 sont guéris et ont été déchargés, 14 sont décédés et 15 sont toujours hospitalisés.

Jusqu’au samedi 6 octobre 2018, cette direction générale indique que 7.438.574 voyageurs ont été contrôlés aux différents points d’entrée mis en place.

Cependant, 172 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 140 confirmés et 32 probables. Sur ces cas confirmés, 76 sont décédés et 49 sont guéris. 10 cas suspects sont en cours d’investigation. 5 nouveaux cas confirmés à Beni, tandis qu’une nouvelle personne est guérie à Beni. Le rapport présente deux nouveaux décès de cas confirmés, dont l’un à Beni et l’autre à Butembo.

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 14.619 personnes ont été vaccinées, dont 4.937 à Beni, 4.269 à Mabalako, 1.653 à Mandima, 1.337 à Katwa, 1.060 à Butembo, 377 à Bunia, 355 à Tchomia, 270 à Masereka, 240 à Komanda, 121 à Oicha.

Beni nouveau centre d’attention de la riposte

Il faut signaler que la résistance dans le quartier de Ndindi, à Beni, au mois d’août dernier avait causé une première vague de cas confirmés au début du mois de septembre. Une série de contacts avaient refusé la vaccination et le suivi épidémiologique. La période d’incubation étant de 21 jours, l’équipe de la Direction Générale de Lutte contre la maladie assiste maintenant à une deuxième vague de cas confirmés parmi les contacts réfractaires.

Suite à cette évolution de l’épidémie, Beni est devenu le nouveau centre d’attention de tous les efforts de la riposte. La visite du Dr. Oly Ilunga, Ministre de la Santé ces derniers jours avait pour objectif de définir une nouvelle stratégie opérationnelle dans cette ville. Ladite stratégie vise à renforcer la sous-coordination de Beni, qui est indépendante de la coordination stratégique également localisée dans la même ville.

En effet, Beni a été divisée en 18 zones opérationnelles qui correspondent aux 18 aires de santé de la ville. Dorénavant, chacune d’elles aura une équipe de riposte spécifique pour y mener les activités correspondant aux différents piliers de la riposte. Un superviseur par aire de santé sera chargé de contrôler le déroulement des actions programmées. Il y a également été augmenté le nombre d’experts déployés pour renforcer les différents piliers de la riposte.

Gestion des ressources humaines

Suite aux différents problèmes rencontrés dans la gestion des ressources humaines locales lors de la 9ème épidémie de la Maladie à Virus Ebola dans la province de l’Equateur, le Ministère de la Santé, à travers son programme de Projet de Développement du Secteur de la Santé’ (PDSS), a mis en place de nouvelles procédures garantissant une plus grande transparence et traçabilité des fonds destinés aux agents nationaux et prestataires locaux ayant pris des risques sur le terrain.

Pour ce faire, une équipe responsable de la gestion des ressources humaines a été mise en place au niveau national avec des points focaux dans chaque site opérationnel avec l’appui des vérificateurs de l’EUP Nord-Kivu.

A cet effet, Un outil informatique développé avec l’aide de la société Blue Square permet aux vérificateurs d’encoder à travers leurs tablettes, l’identification individuelle de chaque prestataire et sa localisation géographique. Après cette vérification physique et géographique, l’équipe au niveau national, qui dispose des listes des prestataires pris en charge par les partenaires, vérifie que les personnes identifiées n’ont pas été contractualisées par d’autres organisations actives dans la riposte. Cette double vérification permet de fiabiliser les listes préalablement validées par la coordination et d’éviter les doubles paiements.

Il se trouve que la particularité du Nord-Kivu est le niveau élevé de pénétration d’internet et l’utilisation très répandue du mobile banking par la population. La majorité des prestataires locaux utilisent couramment le mobile banking et ont préféré cette méthode de paiement, qui permet également une meilleure sécurisation des fonds.

A ce jour, près de 2.000 prestataires locaux ont déjà été identifiés dans les sites accessibles et 1.432 ont déjà été payés. Les paiements sont en cours pour les prestataires restants par les différentes parties prenantes.  Il faut noter que le Gouvernement, à travers le PDSS, prend en charge 61% des prestataires locaux y compris tous les experts nationaux déployés sur le terrain depuis le début de la riposte.

Judith Asina

Lire Aussi Sur Matininfos.NET

Des chercheuses africaines engagées à mettre fin au paludisme.

KAMPALA, Ouganda, 27 Mars 2024 -/African Media Agency(AMA)/- En dépit des défis liés à la menace persistante du paludisme …

Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire