Moyen très limité : Le HCR interpelle les bailleurs de fonds pour les réfugiés en RDC

Seulement 17 %  de fonds demandés ont été alloués au Haut-Commissariat des Nations unies aux Réfugiés (HCR) pour la RDC, alors que 62 mille réfugiés de plus ont été enregistrés cette année. C’est Olivier Guillaume, Représentant Régional  de cette agence qui l’a déclaré au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, mercredi 20 juin 2018, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés.

« La solidarité entre les populations hôte et les réfugiés », est le thème choisi pour célébrer la journée mondiale des refugiés cette années. Il s’agit, selon Olivier Guillaume, de la solidarité entre les bailleurs en vue de soutenir la RDC et renforcer la protection vis-à-vis de ces personnes qui ne sont pas toujours le problème, car leur situation peut se transformer en opportunité.

Rapportant les chiffres, il indique que 534.108 réfugiés ont été enregistrés, avec 62 mille personnes de plus qu’il y a un an. Une augmentation due principalement au fait que les conflits dans les pays voisins ne diminue pas notamment en RCA, au Soudan du Sud, alors qu’il y a également des problèmes  en RDC qui provoquent le départ massif de la population vers d’autres pays. En ce moment,  772 mille réfugiés congolais se trouvent principalement en Ouganda, en Tanzanie, c’est-à-dire, dans les pays limitrophes.

A l’en croire, le HCR possède un mandat qui consiste à fournir la protection des personnes et de rechercher des solutions durables. Une action qu’il mène en accord avec le Gouvernement, puisque que c’est lui qui donne l’asile. Et en RDC, c’est la Commission Nationale des Réfugiés qui enregistre les réfugiés, leur fourni la documentation, pour éviter qu’ils soient exposé en matière de protection.

De son côté, le HCR fournit les premiers soins, entendu que certains sont vulnérables et présentent généralement des blessures à leur. En plus, il est important d’aider pour l’accès à l’assistance alimentaire ainsi que pour un financement en vue de permettre à recommencer la vie. Au-delà de cela, le HCR fournit également de l’aide juridique si certains sont arrêtés. Dans ce cas, il contribue avec une équipe bien définie, pour que la libération des personnes.

Cette agence des nations unies fournit également une réponse aux femmes qui peuvent être victimes de Violence Basée sur le Genre (VBG), parce que la gent féminine est très vulnérable lorsqu’elle est déplacée, étant donné qu’elle subit le coup en premier.  Il y a en plus des enfants qui en paient le prix, en n’allant pas à l’école, alors que certains sont recrutés de force par les groupes armés, ce qui les empêchent de s’épanouir.

Il déplore malheureusement que les moyens ne soient pas suffisants pour subvenir à tous ces besoins. Toutefois, rappelle-t-il, cette journée mondiale des refugiés a été créé par les Nations Unies pour d’abord saluer le courage de ces personnes qui fuient tout et qui recommencent leur vie dans un milieu différent. Il est également question de saluer l’hospitalité, le cas échéant c’est celui du peuple congolais qui accueille ces personnes à bras ouvert. Il s’agit d’une occasion pour dire aux bailleurs de fonds de ne pas oublier la RDC qui  a déjà assez de problèmes, mais, qui en plus reçoit des milliers de réfugiés sur son territoire.

Olivier Guillaume signalent cependant que la collaboration entre le HCR et la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) se passe très bien, car ils sont en pourparlers tous les jours et travaillent très étroitement. Il rappelle que la CNR est un organisme gouvernemental du Ministère de l’Intérieur et de la sécurité qui a été créé par décret du Président de la République. Il fait savoir qu’en RDC, il y a une Loi portant asile.

Judith Asina