Meeting Lubumbashi 13 octobre 2018

Lubumbashi: ACAJ et IRDH dénombrent quatre abus majeurs des droits humains commis le 13 octobre 2018

Dans un communiqué conjoint publié ce dimanche 14 Octobre 2018, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) et l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) ont établi quatre atteintes majeures aux droits de l’Homme commises par les autorités en marge du meeting de l’opposition prévu le 13 octobre 2018 à Lubumbashi par les candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.

«(…) Cependant, le jour de la tenue de la réunion publique révèlent ces deux structures, il a été observé les quatre abus majeurs des droits de l’homme suivants :
1. La mise à résidence surveillée du Représentant du regroupement politique « Ensemble pour le Changement », pour le Grand Katanga, en violation de la loi; 2. L’obstruction faite à la tenue de la réunion publique ; 3. La saisie illégale de l’écran géant et autres matériels électroniques de projection d’image ; 4. Des tirs à balles réelles de la police, sans sommation préalable, dirigées contre un candidat à l’élection présidentielle, des sénateurs, députés et sympathisants de l’opposition», peut-on lire dans le communiqué.

Dans le même document, ACAJ et IRDH condamnent cet acte, qui a gravement mis en danger l’intégrité physique et les vies des personnes précitées et leurs sympathisants.

Par ailleurs, les deux ONGs rappellent que :
– Le principe sacro-saint de la Police est de ne jamais utiliser les armes à feu, pour maintenir l’ordre public ;
– Les « Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois » exigent à ce que la PNC recourt à la force ou aux armes à feu qu’exceptionnellement dans des situations inévitables ;
– L’usage des armes à feu doit est proportionnel à la gravité de l’infraction et à l’objectif légitime à atteindre.

En perspective, ACAJ et IRDH recommandent aux parties prenantes au processus électoral, principalement le Front Commun Congolais (FCC) au pouvoir, la CENI, la Coalition des candidats de l’opposition ainsi que la société civile, à se pencher, en toute urgence, sur le fonctionnement de la Commission technique chargée de résoudre les questions politiques liées au processus électoral notamment :
(i) La légalité de la machine à voter ;
(ii) Le nettoyage des dix millions d’électeurs sans empreintes digitales ;
(iii) L’accès équitable de tous les candidats aux medias, services publics et l’Administration de la Territoriale ;
(iv) Le non recours des candidats de FCC aux ressources de l’Etat pour leur campagne électorale; et
(v) La sécurité des candidats, l’exercice et la jouissance à égalité des manifestations publiques ;

Les ONG signataires exhortent enfin l’Auditeur Supérieur militaire de Lubumbashi d’engager des poursuites judiciaires contre les commandants et policiers, qui ont tiré à balles réelles contre le candidat Martin FAYULU, les parlementaires et autres membres de l’opposition dans la commune de Kenya à Lubumbashi le 13 octobre 2018.

Joël imbole

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