Une polémique hors sol où l’indécence le dispute au scandale. C’est celui qui porte les conditions d’inhumation du très regretté Etienne Tshisekedi. Pas besoin de se payer les mots pour soutenir que toutes les chamailleries autour des obsèques du chef de l’opposition énervent autant la morale chrétienne que les valeurs africaines.
Un peu plus de trois mois après le décès du leader de l’UDPS, on en est encore à des discussions hystériques sur le lieu d’enterrement de l’illustre disparu. Les uns et les autres se renvoyant la balle de la responsabilité du blocage. Comme si la mort d’un si grand homme rentrait dans la rubrique de nos sempiternels rififis politiciens! Comme si la disparition de ce patriarche était ravalée au rang d’un sujet de politique politicienne comme le landerneau kinois en produit chaque jour!
Par où est donc passé le respect dû aux morts? Quid de l’union sacrée ou à tout le moins du traditionnel consensus qui se fait en cas de deuil? Et, qui plus est, le décès d’un baobab comme le fut Etienne Tshisekedi.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le débat interminable sur les funérailles du leader de l’UDPS n’honore personne. Parce que le décès de cette icône de l’opposition zaïro-congolaise ne devrait pas précisément être matière à controverse.
Sauf à donner de la preuve jusque dans la caricature que la RDC a cessé d’être un pays normal. Comme en Afrique, les morts ne sont jamais morts ainsi que le clamait poète sénégalais Birago Diop; pas sûr que de là où il se trouve, Etienne Tshisekedi apprécie le spectacle en cours…depuis trois mois.
La Rédaction
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire