» Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu… Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale« . (cf. Point de presse de M. Kabila).
L’homme au béret rouge a d’abord circonscrit le Contexte: pour mgr Stanis, jésus répondait juste à une question qui consistait à savoir s’il fallait payer l’impôt instauré par les Romains ou non. Il n’a jamais déclaré que les chrétiens ne devaient jamais se prononcer sur la gestion de la chose publique: avant de s’interroger si Jean-Baptiste n’avait-il pas dénoncé l’immoralité d’Hérode qui avait pris en mariage la femme de son jeune frère Philippe? Jésus lui-même, n’avait-il pas traité Hérode de « renard »? N’avait-il pas rétabli l’ordre dans le temple en chassant les vendeurs (commissionnaires) qui opéraient pour le compte des gouvernants de l’époque? Le Prophète Nathan, n’avait-t-il pas reproché durement David d’avoir fait assassiner Urie après avoir commis l’adultère avec sa femme? Le prophète Amos n’a-t-il pas prêché la justice sociale contre une situation d’injustice sous le roi Jéroboam II? Le prophète Elie, n’avait-il pas blâmé le roi Achab pour avoir assassiné le pauvre citoyen Nabot pour s’emparer de sa vigne? Dans la bible, à côté du roi qui devait exprimer la volonté de Dieu, il y avait toujours un prophète pour veiller à la juste expression de cette volonté: cela s’appelait « le vis-à-vis du prophète et du roi ».
Pour mgr stanis, l’Eglise est dans son rôle prophétique.
Il s’exprime en ce terme: « Mais alors, pourquoi César a-t-il fait recours à la Cenco pour faciliter un dialogue « politique »? Pourquoi César a-t-il accepté des hommes de Dieu (un prêtre d’abord, un pasteur ensuite) à la tête de la Ceni?. Avant de conclure: « Le Congo n’appartient pas à César, il appartient à Dieu qui a confié sa gestion à César (dixit également M. Ekofo). César étant humain, peut donc être interpellé si la gestion ne correspond pas à la volonté du propriétaire (ici Dieu). Tout congolais, quelle que soit sa condition, chrétien ou non, a le droit d’apporter du sien pour le bien-être de tous. Personne ne peut être contraint de rester spectateur.
Par ailleurs, mgr stanis précise que l’Église n’a jamais été contre l’actuelle constitution car les prêtres, à travers les commissions Justice et paix, avaient largement contribué à sa vulgarisation dans les différentes paroisses. C’était juste pour rétablir la vérité conclut ce prélat catholique.
Joël imbole
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