La crise politique de la Rdc ne fait que durer. Elle prend plusieurs virements et fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Après l’échec des pourparlers de la cenco du à l’intransigeance des acteurs politiques en présence, l’attention est à ce jour focalisée sur ce que va dire le Chef de l’Etat, après plus de trois mois de tiraillement, de prise de bec entre Majorité présidentielle et Rassemblement. Alors, à quand intervient la convocation du Congrès ? Là aussi, les observateurs notent un silence criant de la date dans le communiqué rendu public. Sachant que le surprenant président Joseph Kabila maîtrise très bien la gestion du temps. Il a pour certains observateurs éteint le feu qui s’allumait avant les dates fatidiques du 19 et 20 décembre, en faisant intervenir la cenco. Et après, un dialogue qui ne devait que prendre une semaine est allé au-delà de trois mois pour accoucher d’un échec. Les Congolais devront certainement s’habituer avec l’expression « pouvoir discrétionnaire » du Chef de l’Etat, inclusivité, glissement, etc.
Ce congrès risquerait d’être convoqué en retard étant donné que c’est lui-même qui va apprécier l’opportunité. Seulement, les deux chambres du parlement doivent prendre des dispositions quant à ce. Parallèlement, la tension dans la l’opinion irait décroissante. Pourtant, il y a logiquement de la matière. Toujours direct, Kabila pourra rappeler ce qu’avait été la mission des Evêques dans son entendement et ce qu’il a constaté. Ses ouailles l’ont dit à la conférence de presse qu’ils ont tenue le lundi dernier. Il ne s’empêchera pas non plus de condamner l’absence d’inclusivité au Rassemblement, qui évolue en triphasé et mettre encore le rassemblement devant un défi de lui présenter un interlocuteur consensuel. Mais, Kabila tentera aussi de tracer les perspectives, parce que le pays fait face à des défis énormes. Sur ce point, la question du processus électoral, avec en toile de fond, l’organisation des élections, dont les échéances semblent bien être hypothéquées avec l’échec constaté au Centre Interdiocésain. La question sécuritaire s’invitera au menu, parce que le cas Kamuina Nsapu, Bundu-dia-Congo et tant d’autres foyers de tension dans le pays empoisonne le climat social. Pour l’instant, la rue va faire le relais tantôt de l’échec de l’arrangement particulier, tantôt du discours sur l’État de la nation devant le Congrès.
Joël imbole
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