MWANDA-NSEMI

Perquisition de la Police nationale congolaise dans la résidence de Ne Mwanda Nsemi:Trois morts et huit blessés

Les échauffourées faisant état de trois morts et vingt-deux personnes interpellées dont  huit grièvement blessées à en croire le bilan partiel communiqué par la police nationale congolaise (Pnc),ont éclaté respectivement le lundi 13 février vers 22 heures et hier mardi 14 février à 5 heures du matin  entre les forces de l’ordre venues déloger le chef spirituel de la secte Bundu dia Mayala, Ne Muanda Nsemi et ses adeptes dans sa résidence située sur l’avenue Haute tension numéro 15 dans le quartier Joli Parc dans la commune de Ngaliema.

Des tirs d’armes nourris ont retenti à partir de 22 heures et jusqu à 0h au niveau du rond Point Sakombi aux encablures des avenues Benseke et Haute tension, créant ainsi la panique générale auprès de la population.

Les hommes du député national du Kongo-central arborant des bandeaux  rouges à la tête, armés des bâtons et pierres chantaient à la gloire de leur gourou, faisaient des incantations voire entonnaient des messages hostiles à l’actuel régime.

UNE HAUTE TENSION DANS LE JOLI PARC

La PNC a rencontré une opposition farouche la nuit. Ainsi dans la matinée, le  dispositif sécuritaire a été renforcé pour en finir avec cette secte qui a érigé domicile sur l’avenue Haute tension située dans le quartier joli parc.

Les activités étaient paralysées  jusqu’au niveau du cimetière de Kintambo et  l’arrêt Mbila  à partir de 5 heures jusqu’au début de l’après-midi. Les boutiques, les maisons de commerce au rond-point Sakombi et ses annexes étaient fermées. C’était le cas pour les écoles du coin:les complexes scolaires Nyota et Kama, le lycée Madame de Sevigné…

Des dégâts humains et matériels

3 personnes ont succombé du côté de l’ex Bundu Dia Kongo et huit blessés graves. 5 véhicules brûlés dont deux de la police et d’innombrables dégâts matériels. Une quinzaine de jeep de la police étaient perceptibles.

« C’est vraiment horrible ce qui s’est passé. J’ai vécu ce que nous voyons dans le film de fiction. Nous avons besoin de la paix pour vaquer à nos différentes occupations. La police a fait son travail et doit le faire.Ses sympathisans de Bundu Dia Kongo dérangent notre quiétude » a déclaré Guylain Lusalakio, un commerçant et cambiste de la place.

« Dans deux semaines, je vais frapper » menaçait-t-il dans la vidéo publiée récemment sur internet alors que ses adeptes ont été à l’origine de plusieurs attaques meurtrières depuis janvier à Kimpese et à Songololo dans l’ex Bas-Congo. Ces derniers temps, Ne Muanda Nsemi s’illustre par  des discours xénophobes et d’outrages au chef de l’Etat.

Ngiri -Ngiri a donné le ton

Tout a débuté dans la capitale congolaise, le lundi 13 février durant où deux personnes ont trouvé la mort dans la commune de Ngiri-Ngiri sur Lokelenge. Les hommes en uniforme ont dû recourir  aux gaz lacrymogènes et à des tirs de sommation pour déloger les adeptes du mouvement précité retranchés dans leur lieu de prière.
En 2007, des affrontements ont eu lieu entre ce mouvement et la police à Matadi, Boma et Moanda.

Bundu Dia Kongo est un  mouvement politico-culturel et religieux créé en 1969 par Ne Muanda Nsemi (père de dix enfants dont deux jumeaux), qui lutte pour la défense, la protection et la promotion des droits et des intérêts du peuple Kongo à travers le monde.Il se muait en Bundu Dia Mayala, une véritable secte.

Gloire BATOMENE

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