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RDC: malgré la nomination de Bruno tshibala, la crise persiste

En RdC, l’on assiste depuis l’an 2015 à une cacophonie au sein de la classe politique en générale et de l’opposition en particulier. Chaque acteur politique démontre sa couleur: basculement de position, double langage, exclusion, auto-exclusion, etc.

Pour rappel, en 2015, vital kamerhe avec ses paires de l’opposition ont barré la route au projet de lois modifiant la loi électorale. Cette action a été saluée par la majorité du peuple congolais ( cfr événements du 19, 20, 21 janvier 2015).

Cependant, la majorité présidentielle n’avait arrêté avec ses stratagèmes pour soit modifier la constitution ou chercher des voies et moyens pour bloquer le processus électoral.

La machine MP a réussi. Tous les politiciens ont été mis en évidence qu’il serait impossible d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Que faire? Un premier dialogue a été convoqué sous la modération du togolais éden kodjo. L’accord qui en a sanctionné a fait de samy badibanga premier ministre pendant que vital kamerhe convoitait le poste et était en première position des sondages.

Dialogue non inclusif, c’est accord du 18 octobre a été remis en cause. Le président Kabila confia la mission des bons offices à la cenco afin de chercher les poids lourds de l’opposition. Un accord dit de la saint sylvestre a été signé le 31 décembre 2016. Puis, la mort du sphinx de limete Étienne tshisekedi intervient. Depuis lors, par les manœuvres dilatoires des politiques, la cenco a pu jeter l’éponge. Le président Kabila peut se frotter les mains pour dire que tout va mieux pour son compte. Son discours devant les congrès le démontre.

Débauchage au sein du rassemblement. L’aile olengakoy jugé par plusieurs de faux rassemblement est cependant l’aile que le président Kabila prend en compte.

Avec la nomination de bruno tshibala, le décor est enfin planté dans l’agora politique congolais qui place désormais dos-à-dos le Rassemblement chapeauté par le tandem Félix-Lumbi et le pouvoir de Kinshasa. Cela, puisque l’autre aile, celle d’Olenghankoy, se trouve présentement aux affaires avec la nomination de Bruno Tshibala. Alors que le Président Kabila, le mercredi dernier, devant le Congrès, a annoncé la nomination impérative d’un Premier Ministre dans les 48 heures, l’Udps mieux le Rassemblement, qui exigeait ce poste, maintenait sa marche prévue pour ce lundi 10 avril avec comme point de chute, le Palais de la nation, le bureau officiel du Chef de l’Etat. La venue d’un camarade exclu à un poste qu’ils estimaient leur, va certainement pousser les membres du Rassemblement aux derniers retranchements. Déjà frustré par les débauchages, cette plateforme risque de confirmer ce lundi la première vraie crise politique Post-Tshisekedi au pays par sa marche. La population paupérisée par la crise économique et meurtrie çà et là à travers le pays par l’insécurité appelle déjà à la retenue.

Déjà le même soir de la nomination de Bruno tshibala, plusieurs zones de tensions ont été observées à Kinshasa. A l’unikin, les étudiants se sont mis à injurier les autorités par des chansons. Au rond-point ngaba, un groupe de manifestants a été dispersé. Il en est de même pour limete. Certains crépitements d’armes ont été entendus à Kinshasa. Retour à la case du départ: avant le 19 décembre=après le 19.

Impression du déjà-vu

Mobutu a débauché Nguz et Kengo à l’USORAL puis Birindwa au cœur même de l’UDPS. Il avait organisé  le conclave de Kinshasa pour se donner de la légitimité. Maitre absolu du Zaïre, il comptait sur la DSP,  la Garde civile, le SARM et SNIP pour maintenir son pouvoir. Une Commission Nationale des Élections devait préparer les prochains scrutins. Le feu des groupes armés embrasait déjà le Kivu. La crise s’est terminée avec l’arrivée des petits hommes verts à Kinshasa…Évidemment, toute ressemblance avec une situation connue n’est que fortuite…

Joël imbole

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